Sandra Melanson a commencé à fumer quand elle avait 15 ans.
« Dès la première bouffée, je suis devenu accro », se souvient-elle. « Toutes mes amies fumaient à l’époque, c’est pourquoi j’ai commencé. Nous fumions dans la cour de l’école et à l’arrêt d’autobus. »
Cette dame de 54 ans est née en Allemagne, puis a déménagé au Canada avec sa famille. Elle a vécu dans plusieurs endroits aux cours de son enfance et adolescence. Elle vit maintenant à Dieppe, au Nouveau-Brunswick, et vient de prendre des mesures pour cesser de fumer pour de bon.
« J’ai essayé de cesser de fumer trois fois dans le passé, au cours de mes 40 ans comme fumeuse », admet-elle. « Ça n’a jamais fonctionné pour moi parce que je n’avais pas la bonne motivation, ou, du moins, une motivation qui était assez puissante pour moi. La première fois, j’ai tenté de cesser de fumer parce que je trouvais que le coût des cigarettes devenait trop cher. La deuxième fois, je voulais faire plaisir à mon père, qui n’a jamais apprécié le fait que j’étais fumeuse. La troisième fois, je pensais que je le faisais pour mes enfants. Mais ce ne fut jamais une motivation intrinsèque. Cette fois, j’ai décidé de cesser de fumer juste pour moi, pour ma santé, pour me faire plaisir. Et ça marche ! Je me suis finalement rendue compte que si je ne le faisais pas pour moi-même, je ne n’arriverai jamais à accomplir mon but. »
« En octobre 2015, je me suis dit, ‘C’est assez !’ J’aime tenter de nouvelles expériences les lundis, donc un lundi matin, je me suis dit, ‘Ça y est !’ Malheureusement, ce matin même, j’ai fini par fumer deux cigarettes. Mais cela m’a drôlement aidé, j’étais furieuse envers moi-même, et je n’ai pas fumé de cigarette depuis! »
Mme Melanson reconnaît que l’un des facteurs ayant contribué à sa récente décision de cesser de fumer est d’avoir fait le point sur certain de ses choix de vie. « Mon mari et moi avons acheté une maison avec une belle véranda. La véranda est l’endroit où nous nous détendons et fumons des cigarettes. C’est la raison pour laquelle nous avons acheté cette maison. Je commençais à avoir un peu honte à ce sujet, soit le fait que nous avions acheté une maison juste pour avoir une belle pièce dans laquelle nous pourrions fumer. »
Mme Melanson dit que son cheminement vers une vie sans tabac a été difficile, mais que le périple est de plus en plus facile. « Les deux premières semaines ont été très difficiles. Le premier jour, j’étais comme dans un brouillard, je ne pouvais pas penser clairement. Il a fallu que je prenne les choses un jour à la fois. Heureusement, la gomme à la nicotine m’a beaucoup aidé. J’ai commencé sur quatre milligrammes, puis j’ai réduit ma consommation à deux milligrammes après deux semaines. Je compte également sur l’appui de la Téléassistance pour fumeurs. Les gens membres de cette communauté sont encourageants et ne vous réprimandent pas si vous faites une erreur. Je consulte régulièrement le site web pour des conseils pour faire face à certains effets secondaires du sevrage de la nicotine. J’ai aussi profité de plusieurs conseils sur la gestion des éléments déclencheurs qui me poussent à fumer. Puis, je trouve que les histoires des gens – leurs luttes et victoires – sont une grande source d’inspiration pour moi. Vous savez, on dit que la première semaine de sevrage est l’enfer, la deuxième semaine est un peu moins difficile et puis, lors de la troisième semaine, on commence à se sentir comme si l’on sort du tunnel. »
Mme Melanson dit qu’elle constate déjà de nombreuses améliorations à sa santé depuis qu’elle a cessé de fumer. « Ma respiration s’est améliorée. Auparavant, je me levais le matin avec une toux horrible. Maintenant, je ne tousse plus. Je dors aussi beaucoup plus profondément. »
Des problèmes de santé ont aussi aidé Mme Melanson avec sa décision de cesser de fumer « Comme je vieillis, je vois certains symptômes de ma santé qui doivent être mieux gérés. Le médecin m’a dit que cesser de fumer permettrait d’abaisser mon taux de cholestérol et ma pression artérielle. De plus, j’ai récemment vécu un incident très alarmant. Je pensais que je faisais une crise cardiaque et l’on m’a apporté à l’hôpital. En faite, je souffrais d’une crise d’anxiété après avoir passé une longue fin de semaine à fumer trop de cigarettes. Mon système nerveux ne pouvait pas gérer l’excès de nicotine. »
Elle a quelques sages conseils sur les cigarettes électroniques et les produits de tabac aromatisés. « Les cigarettes électroniques contiennent huit milligrammes de nicotine ! Ils ne vous aident pas à cesser de fumer, mais renforcent plutôt votre dépendance à la nicotine. Vous avez peut-être l’impression que vaporiser est moins pire que fumer une vraie cigarette. Mais cela n’est qu’une illusion! »
Mme Melanson a fêté ses six mois sans fumée en avril 2016. « Je n’ai jamais réussi à cesser de fumer pendant plus de six mois auparavant. Cet anniversaire marque une très grande victoire pour moi, et je vais fêter cela! Je sais que cette fois, je vais réussir pour de bon. J’ai enfin cessé de fumer pour la bonne raison. »
Bravo Sandra! Continuez votre cheminement !
Photos et histoire utilisées avec permission de Sandra Melanson.
Publié – août 2016
Par Nathalie Landry – Coordonnatrice des communications de la CATNB