Sarah Morgan-Lee est professeur de science et mathématique à l’école secondaire Fundy High School. Elle travaille également avec le groupe SWAT: Students Working Against Tobacco (Traduction: Étudiants qui travaillent contre le tabac).

« Notre nom est aussi notre mission, » souligne Sarah.

Le groupe est formé de 20 étudiants de la 9e à la 12e année, en plus de différents membres du personnel de l’école et d’intervenants du domaine de la santé. Leur but est de promouvoir et encourager un mode de vie sans fumée à l’école, mais aussi dans la communauté.

Après l’exposition des groupes scolaires annuels l’automne dernier, Sarah affirme que l’intérêt envers le groupe SWAT fut instantané.

« Les élèves veulent de l’information, mais ils veulent aussi aider leurs paires. Ils nous rapportent des incidents de consommation du tabac qu’ils ont vu, mais aussi leurs inquiétudes quant à la fumée secondaire à la maison. Dès le départ, ce fut imposant. »

Selon Sarah, le groupe a diverses catégories d’activités, qui vont de l’éducation et la prévention, à des programmes de cessation du tabac. Cela a généré une discussion menant à la création du groupe SWAT, dû aux questions et à la curiosité des étudiants, surtout lorsque des sujets comme le vapotage furent amenés de l’avant.

« Nous savions qu’il y avait un grand besoin d’éducation. Nous avons donc eu un atelier avec des partenaires du domaine de la santé qui ont parlé au groupe. Les élèves ont ensuite apportés leurs questions, mais aussi leur passion. C’est un sujet qui les inquiète. »

Sarah précise qu’il fut facile de capter l’intérêt des étudiants et des autres professeurs étant donné l’orientation communautaire de l’école.

« Nous avons effectué plusieurs sondages, qui nous ont permis de rejoindre les étudiants qui fument, mais qui étaient intéressés à arrêter de fumer. Ce n’est pas évident car c’est un enjeu personnel et confidentiel. Nous avons travaillés fort pour que les étudiants se sentent en sécurité lorsqu’ils demandent de l’aide. »

La sensibilisation au tabac fait partie du programme d’éducation physique qui est obligatoire pour les étudiants de la 6e à la 10e année.

Les étudiants fumeurs peuvent visiter l’infirmière de l’école et aussi les professeurs d’éducation physique afin d’obtenir une aide individuelle. Sarah affirme que plusieurs étudiants sont maintenant en route vers une vie sans fumée.

Le groupe étends également son impact à la communauté en discutant du tabagisme dans leurs familles et dans la région.

« 45% de la population étudiante est exposée à la fumée secondaire à un certain degré à la maison. Les étudiants sont inquiets. Nous avons donc écrits une lettre durant le premier semestre de la dernière année qui discute des statistiques et des dangers de la fumée secondaire. C’est une des premières choses que nous avons fait pour joindre les familles. »

« Ce sont les étudiants qui débarquent avec les idées. C’est un groupe très vocal. Ils voient leurs camarades de classe ou les membres de leur famille gérer cette addiction et ils veulent agir. »

Afin de générer un momentum à l’école, le groupe a créer une pancarte où les étudiants ont signés leur accord à se dévouer à un mode de vie sans fumée.

« J’ai parlé à des finissants de l’école et plusieurs d’entre eux ont signés un document similaire dans le passé. Lorsqu’ils furent confrontés au tabac, ils se sont arrêtés pour réfléchir au choix qu’ils s’apprêtaient à faire. Cela a eu un impact. »

Selon Sarah, le programme se devait d’être complet afin de réussir.

« Des initiatives comme le groupe SWAT ont lieu partout, en tout temps. Je ne voulais pas que les jeunes soient passionnés sur ce sujet, sans être informés de toutes ses facettes. Pendant ce temps, les étudiants qui combattent cette addiction ont besoin d’aide et ils veulent un radeau sur lequel s’accrochés. C’est toutefois difficile de lever la main et d’aller chercher cette aide. »

« Ce n’est pas qu’une statistique provinciale ou canadienne. En tant que professeur, nous regardons ces étudiants dans les yeux chaque jour. Nous ne voulons pas nous débarrasser des jeunes, nous voulons les garder avec nous. C’est difficile de punir quelqu’un pour une addiction qu’ils combattent. Nous préférons leur offrir du soutien et de l’aide. »

Sarah rappelle l’importance des jeunes dans la réussite du programme, qui partagent leur enthousiasme aux professeurs, aux partenaires du monde de la santé et à l’administration.

« Il y a un groupe en particulier en 9e année qui est axé sur la communauté. Certains étudiants de la 12e année s’intéressent au monde de la santé. D’autres sont juste tannés de voir leurs parents combattre cette addiction. Nous travaillons contre le tabac, mais en tant que professeurs, nous développons également des leaders. »

Le groupe continue son travail. Les étudiants veulent maintenir leur niveau d’énergie et leur momentum, mais ils travaillent également sur la prévention chez les élèves de la 6e à la 9e année.

« Il y a un changement en 8e année par rapport aux attitudes des étudiants envers le tabac. Ce n’est ni un reproche ou une nouvelle. La prévention est la clé. Nous voulons aider les jeunes à dire non. C’est une question de leur apprendre comment naviguer le terrain de l’adolescence. »

Publié en mai 2017

Par Jean-Étienne Sheehy – Coordonnateur des communications de la CATNB