Antoine Arsenault a fumé sa première cigarette à l’âge de 14 ans. Déjà, à l’âge de 16 ans, il était accroché et fumait régulièrement. À l’âge de 67 ans, il en était rendu à 3 paquets par jour! Travaillant de nuit, il fumait une cigarette après l’autre pour s’occuper et rester éveillé. La facture de cette dépendance très coûteuse s’élevait à plus de 60 $ par jour et de 1 000 $ par mois! À ce moment-là, il était le seul membre de sa famille immédiate qui fumait. Personne ne lui permettait de fumer chez eux; il se sentait comme un criminel s’il essayait d’en allumer une dans un quelconque lieu public. Un jour, un membre de sa famille lui a recommandé la Clinique d’abandon du tabac du Réseau de santé Vitalité. Ce serait là un moment décisif dans son cheminement vers une vie sans tabac.

La mise en place d’un plan d’abandon du tabagisme

Après avoir rencontré en tête-à-tête un membre du personnel infirmier spécialisé en abandon du tabac de Vitalité, Antoine a pris connaissance des nombreux bienfaits dont il pourrait bénéficier en cessant de fumer. On lui a demandé d’indiquer le nombre de cigarettes qu’il fumait chaque jour et on lui a présenté les options de soutien à l’abandon, comme les médicaments, la thérapie de remplacement de la nicotine (TRN) et un inhalateur. En décembre 2022, Antoine avait élaboré un plan d’action pour cesser de fumer. Son plan comprenait la prise de Champix et l’utilisation de timbres de nicotine ainsi que d’un inhalateur au besoin. Après trois semaines, il a cessé de prendre Champix et s’est fié uniquement aux timbres de nicotine et à l’inhalateur.

Des moments difficiles

Antoine admet qu’il y a vécu des moments difficiles et qu’il a dû apporter des modifications à son plan d’abandon du tabac. Par exemple, il n’appréciait pas particulièrement les effets secondaires du médicament, mais il a bien aimé la façon dont ce médicament l’a aidé à éviter la cigarette durant les premières semaines de son parcours d’abandon. Il accorde au médicament le mérite de l’avoir aidé à délaisser la cigarette au cours des premières semaines de son parcours, mais il a ensuite choisi de se concentrer entièrement sur les TRN. Alors que son corps s’adaptait à des doses de nicotine décroissantes, il est parvenu à passer à l’utilisation d’une TRN aux deux jours.

Quelques conseils pour réussir

« Il faut avant tout vouloir arrêter », souligne Antoine, lorsqu’il discute de l’importance de supporter les envies et de gérer les facteurs de stress continus de la vie. Il suggère de s’investir complètement dans le processus en « jetant toutes ses cigarettes », ce qui aide à prévenir les déclencheurs et les rechutes. Antoine recommande de déterminer ses propres déclencheurs pour mieux composer avec les moments de vulnérabilité au tabagisme. Par exemple, lorsqu’il s’est acheté un nouveau camion, il s’est promis d’en faire une zone sans fumée; il s’est aussi rendu compte que le fait de passer chez un garagiste était pour lui un déclencheur, car de nombreux membres du personnel y fument ouvertement pendant les pauses. Il est essentiel de peser ces facteurs lorsque vous vous préparez à résister aux déclencheurs et aux tentations. Une option possible à l’appui de votre nouveau mode de vie : évitez les situations qui pourraient avoir des conséquences négatives sur votre détermination à ne pas fumer. Antoine a également renforcé ses changements positifs en utilisant l’argent qu’il ne dépensait pas en cigarettes pour s’acheter un « prix » : un camion flambant neuf, qui sert de récompense pour ses nouvelles habitudes et ses choix santé.

Ne négliger aucune ressource

Antoine conseille d’examiner toutes les ressources et options d’abandon offertes au moment de décider de vivre sans tabac. Rencontrez des spécialistes pour obtenir des conseils sur la façon de demeurer sans fumée, tout en adaptant les méthodes à votre situation au besoin. Comme le dit Antoine : « Si, moi, je peux arrêter, n’importe qui peut le faire! »

Histoire et photos utilisées avec permission.

Publié en juin 2023.

Rédaction: Kristin Farnam (Gestionnaire de la CATNB).